Donner du sens !

Vivre dans le bassin de la Dordogne, c’est acquérir un sixième sens qui ressemble à s’y méprendre à du bon sens… Le sens de la nature !
À l’évidence, pour se faire accepter de ce terroir d’exception classé Réserve de Biosphère par L’Unesco en 2012, il faut le caresser dans le sens du poil plutôt que de le mettre sens dessus dessous.
Pour les viticulteurs locaux, préserver cet environnement somptueux tombe sous le sens, ce qui ne les prive pas d’afficher un sens de l’accueil inné, un sens de la fête aiguisé et un solide sens de l’humour…
Bienvenue dans ce havre de verdure qui réveille les sens, que l’on peut sillonner dans tous les sens, jusqu’à en perdre… le sens de l’orientation !

Le sens
du respect

Le sens des responsabilités

Le sens de la diversité​

Le sens
des valeurs

Le sens
du partage

Le sens
de l'avenir

Le sens
de l'action

Le sens du respect

S’ils cherchaient un paradis terrestre propice à leur installation, les premiers hommes ont été servis en découvrant la nature sauvage du Périgord-Agenais : steppes et forêts giboyeuses, coteaux verdoyants, rivières poissonneuses, grottes accueillantes, excusez du peu…
Ajoutez à cela un climat alternant le chaud et le froid, et vous obtenez une mosaïque de paysages unique ! Cet éden enchanteur s’est très bien conservé au gré du temps, grâce au profond respect des générations qui s’y sont succédées. Aujourd’hui, la région peut s’enorgueillir d’un patrimoine exceptionnel et d’une gastronomie sans égal !

Le sens des responsabilités

Les vignobles de la vallée de la Dordogne ne datent pas d’hier, des vestiges archéologiques en confirment l’existence dès l’époque gallo-romaine. Au fil des siècles, les vignerons ont su préserver l’authenticité de ce terroir et sa biodiversité en pratiquant la polyculture et l’élevage, conscients de leur mission de sauvegarde.

Aujourd’hui, ce sentiment de responsabilité envers l’environnement est plus que jamais au cœur de leur démarche. En prenant soin de cet écosystème, ils entretiennent un formidable outil de travail et préparent l’avenir.

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des exploitations sont sous label environnemental (28% en AB, 25% en HVE3)

Le sens de la diversité

Le vignoble de Bergerac et Duras a la chance de bénéficier de conditions idéales. La nature des sols est un parfait équilibre entre imperméabilité et drainage, ce qui convient à merveille aux différents cépages. Le climat océanique tempéré est en parfaite harmonie avec la maturation de la vigne, la passion, le savoir-faire et l’exigence des vignerons faisant le reste.

Le résultat est à la hauteur : 7 grands terroirs affichent 17 appellations, aux personnalités affirmées et attachantes. Blancs secs, moelleux ou liquoreux, rosés, rouges légers ou de caractère, offrent aux amateurs une palette de couleurs aux nuances subtiles et une symphonie d’arômes et de saveurs !

Le sens des valeurs

Reconnaissance du travail vertueux des vignerons, les labels fleurissent dans le vignoble de Bergerac et Duras. Le plus connu d’entre eux, l’estampille Agriculture Biologique, interdit l’usage d’herbicides et de produits phytosanitaires de synthèse, en respectant l’équilibre et la diversité des sols.

L’abréviation HVE3, qui désigne la Haute Valeur Environnementale, met en avant la biodiversité su l’exploitation viticole (haies, bosquets, mares, etc.), et incite à réduire les produits apportés aux terres et aux cultures (intrants).
Enfin la Biodynamie favorise les traitements naturels au détriment de protocoles chimiques, pour stimuler l’autodéfense de la vigne.

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66% des surfaces (7 800 ha) sont sous labels environnementaux (24 millions de bouteilles)

Le sens du partage

En totale harmonie avec son environnement, véritable réserve de biodiversité, le vignoble de Bergerac et Duras offre aux visiteurs un terrain de jeux exceptionnel. Les viticulteurs l’ont bien compris, en aménageant leurs domaines de façon à proposer des circuits et des animations.

Les sentiers vignerons mettent en lumière ce principe de partage que représente l’œnotourisme : parcours fléchés ou interactifs, panneaux pédagogiques, aires de pique-nique, jeux de pistes, chasse au trésor, kits explorateurs et quizz pour les enfants, audio-tour, mise à disposition de vélos ou de trottinettes électriques, visite des chais, dégustations, le tout dans un cadre naturel enchanteur…
Un vrai parc d’attractions, mais loin de la consommation et de la foule !

Le sens de l’avenir

Grâce à l’exigence de leurs anciens, les futures générations de viticulteurs du territoire de Bergerac et Duras profiteront d’un écosystème riche et préservé. Aujourd’hui, 70% des exploitations sont engagées dans une démarche environnementale, avec un objectif de 100% d’ici 4 ans. La palette de vins, la gastronomie locale, considérée à juste titre comme l’une des meilleures au monde, sont les preuves vivantes de la biodiversité.

Rien de tout cela n’aurait été possible sans le savoir-faire, la volonté et l’acharnement des femmes et des hommes, qui ont su donner du sens à cette région, pour en faire la plus belle et la plus fertile des terres d’avenir.

Le sens de l'action - La fabrique des transitions

Pour le vignoble de Bergerac et Duras, la transition écologique n’est pas une utopie mais une réalité. Pour la mettre en œuvre, la Fabrique des transitions* a été créée. Véritable laboratoire d’idées, elle joue un rôle de coordination et d’animation auprès d’un consortium d’acteurs économiques locaux (Interprofession des vins de Bergerac et Duras, Chambre d’agriculture, collectivités, associations, banques, etc.).

Sa vocation est de passer de l’idée à l’action. Par exemple, un projet concernant l’énergie, la biodiversité, les traitements ou le lien social est proposé : il est aussitôt évalué collectivement, et s’il s’avère pertinent, il est accompagné dans sa réalisation. L’objectif affiché est de donner à la viticulture un rôle moteur dans le défi environnemental. La transition, ça se fabrique !

*Cette entité fait partie du projet VitiRev, proposé par la Région Nouvelle-Aquitaine et retenu par l’État dans le cadre de l’appel à projets « Territoires d’Innovation »

Agroforesterie

Associer les arbres aux cultures est un mode d’exploitation vertueux pour les terres agricoles. En effet, leur implantation favorise l’alimentation en eau et en minéraux des sols, contribue à leur fertilisation, limite la pollution des nappes phréatiques par les nitrates, développe la diversité des espèces et des habitats ainsi qu’une meilleure adaptation au climat …
bref, en bergeracois, les viticulteurs ont adopté cette technique naturelle que l’on appelle l’agroforesterie. Très efficace dans la viticulture, elle permet de diminuer significativement les intrants utilisés. Il faut parfois savoir se raccrocher aux branches !

Monbazillac en Fruits

Une autre pratique similaire a été mise en œuvre dans le vignoble de Bergerac et Duras. À l’automne 2020, les vignerons de Monbazillac ont planté 800 arbres fruitiers aux abords des vignes. Une signalétique indique leur accès libre et informe des 55 espèces plantées.
Une application « Monbazillac en fruit » a été développée pour permettre aux promeneurs de localiser les arbres et les sentiers de randonnée. Cette entreprise originale mêle avec bonheur biodiversité et lien social entre viticulteurs et citoyens. Quoi de plus sympa que de faire une cueillette improvisée dans un cadre champêtre et de discuter avec les gens du cru ?

Bat’Viti

Qui a peur d’une chauve-souris ? Ce petit mammifère volant est à la vigne ce que le chien de berger est à son troupeau : une protection rapprochée. L’agresseur ? C’est un papillon, l’eudémis, véritable fléau pour les grappes. Son vers perfore le grain de raisin et le fait pourrir, entraînant des dégâts énormes sur la récolte. Pour éviter l’usage des insecticides, les élèves d’un collège de Bergerac ont construit des nichoirs à chauve-souris, le prédateur du papillon ravageur, et les ont installés dans les vignes. Ce projet citoyen, baptisé Bat’Viti, illustre parfaitement la démarche de bio-contrôle en viticulture. Batman n’a qu’à bien se tenir, les vignerons sont aussi des super-héros !

Robotique

L’un des problèmes que rencontrent les viticulteurs est le désherbage dans le vignoble, qui est malheureusement souvent réglé chimiquement. Qu’à cela ne tienne, l’intelligence artificielle vient au secours de l’environnement par le biais de TED, un robot conçu par une start-up française.

Orienté par un drone, cet engin qui ressemble à un gros jouet s’aligne et enjambe les rangs de vignes tout seul ! Deux outils peuvent s’adapter : des lames pour couper les racines enterrées et des « doigts » en plastique pour brasser la terre. L’action des deux empêche l’herbe de repousser. Écologique, TED est la meilleure façon de couper l’herbe sous le pied aux désherbants !

Optiviti

La pluie ne fait pas le beau temps, surtout dans la viticulture. La difficulté est de prévoir le meilleur moment pour les traitements phytosanitaires, et comment les réduire le cas échéant.
Là encore, la technologie vient à la rescousse, sous la forme d’OPTIVITI, un système de 10 stations météo connectées installées sur tout le territoire du Bergeracois et de Duras. Chaque station mesure la température, l’hygrométrie, la pluviométrie, l’humectation foliaire, la vitesse du vent et la radiation solaire.

La synthèse de ces éléments donne aux vignerons une visibilité à 14 jours, avec des données 100 fois plus précises que les sites météo habituels. Résultat : 30% de produits phytosanitaires en moins… Le mildiou et l’oïdium, ennemis déclarés de la vigne, vont avoir du fil à retordre !